Jour 3, 29 novembre 2016
26 ans. Il est arrivé à Taizé le 5 novembre 2016 en compagnie de 6 autres garçons soudanais. Il a dû fuir sa région natale du Darfour. Son parcours l'a conduit du Soudan vers la Libye, l'Italie, la France, Paris et enfin Calais. Pour la majorité des gens, Paris évoque la Tour Eiffel, Notre-Dame ou des restaurants qui sentent le luxe. Pour Hassanm Paris évoque l'image de l'école vouée à la démolition dans laquelle s'entassaient illégalement plusieurs centaines de migrants, sans électricité, sans eau ou encore les nuits passées sous un pont dans le froid et la peur du lendemain. Puis il décide de continuer vers Calais où selon les amis il y a des bénévoles gentils qui distribuent de la nourriture et aident pour les papiers. Il n'avait aucun désir d'aller en Angleterre et ne savait pas du tout que Calais se situait sur le chemin pour y arriver.

Hassan se dit chanceux d'avoir atterri à Taizé, mais nous n'arriverons probablement jamais à lui faire accepter à quel point sa présence parmi nous cette année a été un cadeau et une chance. Actuellement, son rêve est en train de se réaliser: il vient de commencer une formation en alternance pour devenir électricien. Grâce à son petit salaire, depuis un mois, il loue un studio à Cluny. Nous sommes très heureux qu’il commence à prendre son indépendance, mais nous devons l’avouer : le jour de son déménagement, nous avons eu un pincement au coeur.
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